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Un homme du Paradis

Auteur : Mutlu BİNİCİ

Traduit du turc au français par, Dogukaan Arikan

Anas Ibn Malik (qu'Allah soit satisfait de lui) fut au service de notre bien-aimé prophète Mohamed durant une décennie. Il nous rapporte le hadith suivant :

''Nous étions assis avec Le Prophète (Paix et Salut d'Allah soit sur lui). Le Messager d'Allah nous a dit : "Dans quelques instants un homme du Paradis va apparaître, souhaitez-vous le voir ? Tout à coup un compagnon médinois entra à la mosquée. Des gouttelettes d'eaux lui coulaient de sa barbe car il venait d'accomplir les ablutions.

Le lendemain, la même histoire se répéta, ainsi que le jour d'après, toujours avec le même compagnon médinois.'' C'est pour cette raison que Abd'Allah Ibn 'Amr, autrement dit, le jeune et fameux compagnon connu de par son amour pour l'adoration d'Allah ainsi que pour le savoir, se mit à la recherche du médinois en question.

La curiosité de 'Abd'Allah Ibn 'Amr 

Pour quelle raison est-ce que le prophète annonça la bonne nouvelle du paradis concernant le medinois ? Comment se fait-il qu'il répèta celà à trois reprises ? Qu'elle est cette vertu qui mena ce compagnon médinois au Paradis avant de mourir ? 'Abd'Allah Ibn 'Amr devait absolument l'apprendre afin de l'appliquer dans sa vie. Il le suiva donc, frappa sa porte et lui dit qu'il n'avait pas de toit et le pria de l'héberger quelques jours, ce que le medinois accepta avec plaisir. 'Abd'Allah passa alors trois nuits chez le médinois.

Durant cette courte période, 'Abd'Allah observa le medinois de près, et à sa grande surprise, il ne remarqua rien d'extraordinaire qui le distinguait des autres musulmans. Il se réveilla en plein milieu de la nuit afin de savoir combien de temps allait-il prier Seigneur Allah, comment allait-il le supplier, combien de larmes allait-t-il verser ?

Ce fut une déception pour 'Abd'Allah qui ne put en apprendre plus sur le paradisiaque medinois. Car ce médinois, n'accomplissait de prières supplémentaires durant les nuits, si ce n'est quelques invocations qu'il récitait lorsqu'il tournait sur lui-même à moitié endormi.

'Abd'Allah Ibn 'Amr finit par lui avouer ses curieuses intentions à son sujet. Il lui dit : "Le Prophète nous dit trois jours de suite ''Dans quelques instants un homme du paradis va arriver'' et les trois fois tu fus la personne concernée. Face à cela j'ai décidé de m'inviter chez toi afin d'apprendre qu'elle était la vertu qui t'a fait rentrer au paradis avant ta mort. Mais j'ai remarqué que tu n'accomplissais rien d'extraordinaire que nous n'accomplissons pas. S'il te plaît dis-moi quelle est l'oeuvre vertueuse qui t'a élevé à ce degré de piété ?

Au compagnon de lui répondre : "Je n'accomplis rien de plus que ce que tu as vu."

"Je ne ressens de la haine envers aucun musulman. Lorsque je vois une bénédiction d'Allah sur l'une de ses créatures, je ne la convoitise jamais."

'Abd'Allah se leva afin de partir. Il n'avait pas trouvé la réponse qu'il cherchait. Pour qu'elle raison est-ce que le Prophète annonça le paradis concernant cet homme et celà trois fois de suite ? Qu'elle était sa spécialité ? Lorsque le compagnon vit 'Abd'Allah pensif autour de ces questions il lui dit : "Un instant mon enfant, comme tu l'as précisé, je n'accomplis n'y a rien de supplémentaire hormis ce que tu as vu." Par contre il y a une chose c'est que je ne ressens de la haine envers aucun musulman.   
Lorsque je vois une bénédiction d'Allah sur l'une de ses créatures, je ne la convoitise jamais. ‘’ À 'Abd'Allah de répondre : "C'est donc cela qui fit de toi un homme du paradis" [1]

Ô esclaves d'Allah, soyez frères

Le compagnon médinois paraissait peut-être comme une personne ordinaire pour nous autres. Par contre il faisait partie de ces musulmans qui faisaient attention aux mots qu'ils prononçaient. En tant que croyant en Allah et au Jour Dernier, il disait du bien ou se taisait. [2]

Il n'annulait pas la bénédiction ses œuvres pieuses par un sentiment de jalousie ou d'aversion envers quelconque croyant. Et sache qu'Allah et Son Messager ont interdit aux croyants l'aversion et la jalousie.

"Méfiez-vous de la jalousie car elle consume les bonnes œuvres comme le feu consume le bois"[3]
        
La haine, la rancœur, la jalousie, nous rendent tous malheureux sans exception. Ceux qui insistent dans leur haine ne sont que des esclaves de leur propre ego. Et seul ceux qui ont libéré leur esprit de ces sombres sentiments entreront le Paradis.

Anas ibn Mâlik nous rapporte de notre bien-aimé Prophète ce qui suit : "Ne vous détestez pas, ne vous convoitisez pas, ne vous tournez pas le dos les uns aux autres. Ô esclaves d'Allah, soyez frères." [4]

[1] Ahmad b. Hanbal, Musnad, III, 166. 

[2] Muslim, İman 74.

[3] Abû Dâvûd, Adab 44.

[4] Bukhârî, Adab 57, 58, 62; Muslim, Birr 23, 24, 28, 30-32.

                                                                                                                                               

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