Nos craintes, nos espoirs
Auteur: Soner Duman
Traduit du turc au français par, Dogukaan Arikan
Dans la vie, il existe de nombreuses situations difficiles à comprendre à l’égard des êtres humains.
Comme le fait qu’ils n'aient pas été créés sur un pied d'égalité comme le veut l’épreuve. Certains sont bénies de bienfaits telles que la santé, la richesse, la beauté, la famille, pendant que d'autres sont éprouvés par la maladie, la pauvreté, des défauts physiques, la perte de membres proches, l’expatriation et j’en passe.
Bien que les bénédictions puissent sembler être des privilèges, ils peuvent engendrer davantage de stress car, plus vous possédez de biens, plus votre peur de les perdre s’accumule.
Si vous êtes en bonne santé, vous craignez certainement de la perdre ou de souffrir d'une maladie incurable qui vous fera passer des années à l’hôpital, et cela même si vous finissez par guérir.
De la même manière que le riche craint certainement la pauvreté qui secouera le confort auquel il était tant habitué. Ou encore la peur de chacun d’entre nous de perdre notre famille.
Bien évidemment ces peurs et craintes sont tout à fait naturelles. Mais dès lors qu’elles outrepassent les limites du bon sens, elles peuvent nous plonger dans des crises psychologiques et nous rendre la vie insupportable. Et on commence à vivre avec une paranoïa interminable qui nous fait croire que nous sommes la cible du malheur.
Mais qu'en est-il de ceux qui sont privés de toutes les richesses que nous avons cités ?
Bien que cela semble être un inconvénient à première vue, essayons de voir les choses différemment. Une chose est sûre, c’est que plus vos moyens sont limités, plus votre volonté de réaliser vos rêves peuvent être grands.
La maladie engendre l’espoir en la santé, tout comme le locataire espère un jour devenir propriétaire. Si tu empruntes les transports en commun tu rêves sûrement d’une belle voiture qui t’emportera loin.
Tous ces espoirs vous gardent en vie, vous connectent à celle-ci puis vous donnent la joie de vivre. C'est à travers cet espoir que certains des plus démunis sont les plus heureux. Ou encore que certains locataires ont plus la joie de vivre que certains propriétaires des plus belles villas.
Si Allah vous a bénie de bienfaits, tâchez plutôt de les garder en main. Si vous vous demandez comment faire, voyez ce que dit notre Seigneur :
Et lorsque votre Seigneur proclama: « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J'augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible. » (Sourate Abraham, verset 7)
Allah vous promet donc que si vous êtes reconnaissant, vous aurez fait votre part. Si le bienfait était un oiseau, la reconnaissance serait sa cage, elle l’empêcherait de partir.
Si vous rencontrez des difficultés, soyez patient, ne perdez pas espoir et ne vous révoltez surtout jamais contre Allah. Que vous soyez dans l’aisance ou dans la difficulté, remerciez Allah ce pour ce qu’il vous a offert. Car dans ce cas, les deux situations se transformeront en vertus. Comme nous le dit le Bien-Aimé d’Allah (que la paix et le salut soit sur lui) :
‘’Qu’est-ce que l'affaire du croyant est étonnante ! Son affaire ne comporte (pour lui) que du bien : S'il est l'objet d'un bienfait, il remercie Allah et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et c'est là encore pour lui une bonne chose. Et ceci n’est valable que pour le croyant.'' (Muslim, "Az zuhd wa'r-raqâik", 64)
Qu’Allah le Très-Haut face de nous des croyants qui savent le remercier dans l’aisance et la difficulté et qui atteigneront Sa satisfaction.
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