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Chez le Bien-Aimé d’Allah

Auteur: Prof Dr. M. Yasar KANDEMİR

Traduit du turc au français par, Dogukaan Arikan


Le bonheur de l’Homme réside dans la sérénité. Ceux qui mènent harmonieusement leur vie de famille goûtent à la joie de vivre. Ils ne s’efforcent pas d’acquérir le bien qu’ils supplient à Allah durant chaque prière : “Notre Seigneur, comble nous de bienfaits dans la vie d’ici-bas et de bienfaits dans l’Au-delà !”.

Conscient de l’impact d’un foyer chaleureux sur le bonheur, le Prophète (Paix et Salut d’Allah soient sur lui) protégeait sa famille tel l’oiseau qui construit son nid.

Le Prophète (Paix et Salut d’Allah soient sur lui) visitait ses épouses, discutait avec elle de tout et de rien puis s’informer sur leurs besoins afin d’y subvenir. Et cela soit tous les matins après la prière, soit tous les soirs avant de se rendre chez sa femme où il allait passer la nuit. 

Le soir, lorsqu’il arrivait chez sa femme, il se brossait les dents au bâton d’arak après l’avoir saluée. Il a toujours était sensible à entretenir une bonne hygiène buccodentaire afin d’être prêt à toutes probabilités de révélation divine durant laquelle l’Ange Gabriel se présenterait à lui. Mais aussi parce qu’il aimait préserver son élégance devant ses femmes, dont il ne voulait pas déranger avec une éventuelle mauvaise haleine.

Les discussions nocturnes

Les femmes du Prophète qui vivaient pour la plupart d’entre elles dans les modestes maisons qui entouraient la mosquée, se rassemblaient chez celle où il allait passer la nuit.

Par cette occasion, le Messager d’Allah (Paix et Salut d’Allah soient sur lui) leur racontait les histoires pleines de sagesses des communautés qui nous ont précédés. Si elles avaient des questions il y répondait, parfois ils s’amusaient, ils plaisantaient et passaient du bon temps tous ensemble. Un soir parmi d’autres, l’une des épouses du Prophète (Paix et Salut d’Allah soient sur lui) posa la question suivante :

‘’Ô Messager d’Allah, laquelle d’entre nous va-t-elle te rejoindre la première quand tu ne seras plus parmi nous ?’’

Le Roi des prophètes souri, puis répondit : ‘’Celle d’entre vous qui a le bras le plus long’’.

Les mères des croyants se mirent alors à mesurer les bras les unes des autres avec une paille. Il se trouve que Notre-Dame Sawda était celle qui avait le bras le plus long.

Le prophète observa leur charmante agitation avec joie. Mais ce qu’il entendait par la longueur du bras était la générosité envers les pauvres. Il les a d’ailleurs prévenues par la suite. Ce à quoi les mères des croyants ont ri en se rendant compte que leurs efforts furent fournis pour rien. Mais pourtant, la sagesse divine a fait que notre mère Sawda fut effectivement la première à décéder après notre Prophète (Paix et Salut d’Allah soient sur lui), car elle aimait beaucoup donner en aumône aux pauvres. Le Prophète a donc eu raison au sens littéral et au sens figuré du terme.

Après salât’al-‘icha (cinquième et dernière prière de la journée) on ne discutait pas beaucoup, tout le monde se reposait.

Le Bien-Aimé d’Allah accomplissait ses ablutions, allait au lit, invoquait Allah, puis se relever après s’être reposé un certain temps. Ensuite il se réveillait en faisant attention à ne pas réveiller sa femme qui préparait l’eau et le bâton d’arak avant de dormir. Il accomplissait donc à nouveau ses ablutions et se mettait à adorer son Seigneur.

Les maisons de nos mères qui se trouvaient autour de la Sainte-Mosquée n’étaient pas spacieuses au point où le Prophète ne pouvait pas accomplir ses prières nocturnes en toute sérénité. Notre mère Aïcha explique cette situation :

‘’Je m’endormais de sorte à ce que mes pieds atteignent l’endroit où le Prophète (Paix et Salut d’Allah sur lui) se prosterner. Lorsque c’était le cas, il me touchait les pieds, je les retirais donc, puis je les allongeais à nouveau lorsqu’il se relevait.’’

La prière du tahajjud (prière nocturne) était une obligation religieuse pour le Prophète. Allah Le Majestueux lui avait ordonné : ‘’Et de la nuit consacre une partie [avant l'aube] pour des Salat surérogatoires : afin que ton Seigneur te ressuscite en une position de gloire.’’ (Sourate Al Isra, verset 79)

Il expliquait à ses compagnons que la prière du tahajjud était très vertueuse. Il retardait la prière al witr (l’impair) à la nuit puis l’accomplissait à la fin du tahajjud. Ensuite il se reposait le temps que Bilal al Habachi (qu’Allah soit satisfait de lui), le muezzin du Prophète, réveille les habitants pour la prière du matin. Il se levait donc, accomplissait deux unités surérogatoires chez lui, réveillait ses épouses puis se dirigeait vers sa mosquée afin de dirigeait la prière.

Que dirais-tu si j’accomplissais ta toilette funéraire de mes propres mains ?

La chose qui mérite le plus d’être retenue dans la vie du Messager d’Allah (Paix et Salut d’Allah sur lui) est sa simplicité ainsi que son élégance dans ses manières. Personne n’a jamais vu quoi que ce soit d’artificiel dans celle-ci, ni chez lui ni en public. Il se dépêchait de répondre aux besoins de ses femmes à la maison autant qu’il le faisait aux yeux de tous lorsqu’on lui demandait son aide. Tout ça pour dire qu’il était comme il était, que ce soit en public tout comme en privé. Il cherchait toujours à se suffire à lui-même. S’il fallait traire une chèvre, il y allait, s’il y avait un trou dans son vêtement, il le recousait lui-même. S’il devait réparer sa chaussure, il l’a réparait lui-même. Que la paix et le salut d’Allah soient sur Muhammad !

Il se comportait si chaleureusement avec ses épouses qu’elles étaient très heureuses à ses côtés. D’après notre mère Aïcha, lorsque le Prophète (que la paix et le salut d’Allah soient sur Lui) mangeait avec elle, il attendait qu’elle boive afin de boire du même endroit qu’elle. S’il leur arrivait de manger de la viande, il aimait prendre un morceau de sa part, tout cela pour lui exprimer son amour. Même lors de la migraine qui a abouti par son décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut d’Allah soient sur Lui) n’a pas hésitait à plaisanter avec Notre-Mère Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle).

Ce jour-là, il allait passer la nuit chez elle. Lorsqu’il entra il entendit notre mère Aïcha dire : ‘’Ô ma tête !’’ et le Prophète -qui souffrait aussi de maux de tête- lui dit : ‘’C’est plutôt à moi de dire : ô ma tête !’’. À cet instant le Prophète souffrait d’une lourde migraine. D’ailleurs certains savants du hadith précisent qu’Allah lui avait fait savoir qu’il était bientôt l’heure de son départ éternel. C’est après cela qu’il se mit à plaisanter avec elle par ces quelques mots :

‘’Que dirais-tu si tu partais avant moi et que j’accomplissais ta toilette funéraire de mes propres mains, te lavais, t’ensevelissais, accomplissais ta prière funéraire puis t’enterrais ?’’

Ce qui froissa légèrement notre mère Aïcha. Elle se plaignit par les quelques mots qui suivent : ‘’Quel malheur ! Par Allah je te soupçonne de souhaiter ma mort, car si c’était le cas, ce jour-là tu serais en train de profiter de la compagnie de certaines de tes épouses…’’. Le Bien-Aimé d’Allah (que la Paix et le Salut d’Allah soit sur Lui) en sourit…

             Se comporter en ami avec sa famille développe la miséricorde au sein du foyer. L'amour est une fleur qui ne pousse que dans un environnement chaleureux et convivial. Lorsqu’une femme voit son mari comme la personne la plus aimable et la plus compréhensive du monde, elle transforme rapidement le germe de l'amour en arbre qui porte les fruits de l’amour. C'est pourquoi le Bien-Aimé d’Allah traitait ses femmes avec compassion, et se comporter avec elles tel un ami. L’un des exemples qui illustre ce comportement est sans doute les courses qu’il accomplissait avec notre mère Aïcha.

 

             Lorsque le Messager d’Allah partait à la guerre, il tirait au sort pour désigner celle qui allait l’accompagner. Une fois c’était au tour de Notre Mère Aïcha de lui tenir compagnie, ils avaient un très long chemin à parcourir. Puis à un moment donné, le Messager d’Allah (que la Paix d’Allah et Son Salut soient sur lui) a ordonné à ses compagnons de prendre de l’avance. Notre Dame Aïcha nous raconte la scène :

"Je sortis avec le Messager d'Allah (que la Paix d’Allah et Son Salut soient sur lui) dans l’une de ses expéditions, alors que je n'étais qu'une fille qui manquait d'embonpoint et de corpulence.

Il dit aux gens : "Avancez-vous", ils s'avancèrent, puis il dit : " Viens faire la course avec moi."

Je fis la course avec lui et l'emportai. Il me laissa jusqu'à ce que j'aie de l'embonpoint et devint corpulente. Je partis avec lui dans l’un de ses voyages. Il dit aux gens : "Avancez-vous. Puis, il me dit : "Viens faire la course avec moi". Il gagna la course puis se mit à rire en disant : "Un partout !"

Nous imaginons le sentiment de manque qu’a pu ressentir Notre Dame Aïcha en se rappelant cette histoire.

             Notre Prophète permettait à ses femmes de s'amuser légitimement, et parfois même de regarder des défilés qui se passaient au sein de la ville. Une fois, Notre-Mère Aïcha s’amusait avec deux filles des Ansars un jour de fête. Les filles jouaient au duff (qui est un instrument à percussion) en chantant. À ce moment précis le Messager d'Allah (la Paix et le Salut d’Allah soient sur Lui) entra à la maison puis s’allongea aussitôt sur son lit se détournant d’elles et couvrant son visage afin de ne pas les déranger. Lorsque Abou Bakr entra puis vit les filles jouer et chanter, il se mit en colère. Effectivement, il considérait que cela était irrespectueux envers le Prophète. Mais le Prophète lui répondit : "Laisse-les Abû Bakr, chaque peuple a son jour de fête, et aujourd'hui c'est le nôtre". (al-Bukhârî, n° 3337 etc., Muslim, n° 892)
 
D’après Notre-Dame Aïcha, un autre jour de fête, des abyssiniens firent une démonstration avec leurs lances et leurs boucliers. Le Prophète (que la Paix d’Allah soit sur lui) a laisser sa femme Aïcha les observer. Elle fût très honorée par cette compassion du Prophète. C'est sans doute dû à cette tolérance qu'elle a expérimentée avec le Prophète qu'elle conseillait le divertissement des filles aux gens.

Qu’Allah nous accorde leur compagnie au Paradis par Sa Générosité Infinie et ne nous prive pas de leur intercession. Âmin,yâ Muîn…

 

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