Auteur Prof. Dr. Soner Duman
Traduit du turc au français par, Dogukaan Arikan.
Le coronavirus est à la une de chaque pays. Cette maladie n’est pourtant qu’une seule maladie parmi les centaines, voire les milliers d’entre elles. (Qu’Allah nous préserve de toutes sortes de maladies.)
Conscient que le corps lui est confié (amanah) de la part de son Seigneur, le croyant cherche la guérison par quelconque moyen que ce soit en plaçant sa confiance à Allah. Mais laissons le côté médical de la maladie à nos médecins, parlons plutôt des sagesses ainsi que des leçons que nous pouvons en tirer.
Notre Seigneur a créé cette Terre pour champs d’épreuves. Et c’est ainsi que nous sommes tous éprouvés par nos vies, nos familles, nos biens, nos plaisirs et nos peurs. L’une de ces épreuves est celle par la maladie. Tous les êtres humains ont toujours étaient éprouvés par celle-ci, le sont encore aujourd’hui et le seront dans l’avenir.
Personne n’aime tomber malade. Et lorsque cela nous arrive, bien évidemment nous souhaitons être guéri le plus rapidement possible. Mais à part cela, qu’est-ce que la maladie est censé susciter en notre for intérieur ?
La première chose, notre impuissance ainsi que notre mortalité en tant qu’humain.
La bonne santé donne à l’Homme un sentiment d’immortalité. Mais les maladies sont là pour lui rappeler que cette vie a une fin et qu’il finira un jour ou l’autre par quitter la Terre.
Un rappel sur notre dépendance à notre Créateur ainsi que sur la nécessité de nous diriger à Lui.
Le malade se doit de développer un dialogue personnel avec Allah. La majorité des êtres humains ne ressentent ce besoin que lorsqu’une personne de leur famille ou tout simplement eux-mêmes rencontrent la maladie. Ceux qui méditent sur les épreuves qu’ils ont traversés gardent un lien avec leur Créateur même après la tempête. Quant à d’autres, une fois qu’Allah les a secourus, ils L’oublient, alors qu’ils Le suppliaient jusqu’à très récemment. Voilà ce que le Coran nous dit à propos de ces derniers :
"Et quand le malheur touche l'homme, il fait appel à Nous, couché sur le côté, assis, ou debout. Puis quand Nous le délivrons de son malheur, il s'en va comme s'il ne Nous avait point imploré pour un mal qui l'a touché. C'est ainsi que furent embellies aux outranciers leurs actions.." [Sourate Yunus (Jonas), verset 12]
La maladie est une expiation de nos péchés, prend donc garde à te rebeller contre le décret divin.
Consciemment ou inconsciemment, nous avons tous commis beaucoup de fautes dans la vie. Mais toutes ces difficultés que nous rencontrons nous expient de nos péchés. Comme nous le dit le Bien-Aimé d’Allah (que la Paix d’Allah soit sur Lui) :
"Tout ce qui touche le croyant comme fatigue, comme maladie, comme soucis, comme tristesse, comme gêne, comme angoisse, même une épine qui le pique est une expiation de la part d'Allah de ses péchés ". (Bukhârî, "Mardâ", 1)
Les maladies élèvent l’âme du croyant
Nombreux sont les prophètes, les savants, les alliés d’Allah qui se sont élevés spirituellement par leurs preuves de patience face à la maladie. Le plus bel exemple de cela est le prophète Job (que la paix d’Allah soit sur lui). Le prophète Abraham aussi déclare cette vérité : “lorsque je tombe malade, c’est Lui qui me guérit”. (Shouara (Les poètes), verset 80)
La maladie nous réveille de l’insouciance et nous fait découvrir la dure vérité de la vie.
Les périodes de notre vie où tout roule comme sur des roulettes nous rendent insouciant au sujet de notre but divin dans cette vie et nous fait plonger dans les profondeurs de la vie mondaine. Les maladies et les diverses épreuves sont là pour en quelques sortes nous secouer les puces.
Les maladies sont censées nous faire prendre conscience de la valeur de la santé et de la vie.
On ressent la vraie valeur de ce qu’on avait lorsqu’on le perd. De la même manière qu’un malade qui guérit devient plus au point sur les règles sanitaire. Car l’épreuve qu’il a parcourue lui a fait saisir la valeur de la santé.
La maladie nous mène à l’empathie.
Une personne aisée ne se met peut-être pas très souvent à la place du pauvre. Ce n’est très souvent que lorsque qu’il rencontre une situation similaire qu’il trouve l’occasion d’emphatiser. Une fois libéré de leur épreuve tu peux les voir transformés, plus conscients face aux plus démunis.
La maladie nous enseigne la patience.
Les situations que l’on rencontre dans la vie se divisent en deux, celles que l’on souhaite et celle que l’on craint. Seigneur Allah veut nous voir reconnaissant lorsqu’Il nous comble de bienfaits, et endurant lorsqu’Il nous éprouve. Le croyant qui réussit cette mission est celui dont Allah est satisfait. D’ailleurs le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui) nous dit :
‘’Qu’est-ce que l'affaire du croyant est étonnante ! Son affaire ne comporte que du bien car s'il est l'objet d'un événement heureux, il remercie Allah et c'est là pour lui une bonne chose. S'il est victime d'un malheur, il l'endure avec patience et c'est là encore pour lui une bonne chose, et ceci n’est valable qu'avec le croyant". (Muslim, Zuhd wa’r-raqâik, 13.)
Notre Seigneur Allah nous apprend dans le Coran l’état d’esprit sur lequel Il aime nous voir lorsqu’Il nous éprouve :
" Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants,qui disent, quand un malheur les atteint: « Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés.." [Sourate al-Baqarah, versets 155-156-157]
Qu’Allah nous préserve de toutes sortes de maladies. Nous Lui demandons la santé pour toutes celles que nous pourrons rencontrer, et de faire de nous des serviteurs reconnaissant qui Lui font totalement confiance face à toutes situations.
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